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ELSASS FREI
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23 juillet 2006

L'autonomisme en 10 Questions/Réponses.

1 / D’abord l’autonomie ça veut dire quoi ?

  En discutant avec la population,   on réalise souvent que de nombreuses personnes ne savent pas exactement ce qu’est   l’autonomie ou pire, en ont une image négative, sans même savoir pourquoi !

Cette notion implique le droit pour l’Alsace de gérer elle-même ses affaires, dans un grand nombre de domaines, tels que : politique, économique, culturel, social, éducatif, financier…

Pour cela il faut rendre à l’Alsace son parlement régional, doté d’un pouvoir législatif. Rappelons que par le passé l’Alsace possédait son Parlement, sa propre Constitution (1911), son drapeau et même son hymne national (voir la partie Histoire pour plus de détails). Ce n’est donc en aucun cas irréalisable…Tout en allant au-delà d’une simple décentralisation applicable à toutes les régions françaises, comme on nous en propose une de temps à autre pour tenter de calmer le jeu. L’autonomie est tout à fait légitime en Corse, en Bretagne ou en Alsace par exemple.

Et l’indépendance ? L’indépendance n’a guère de sens aujourd’hui, puisque l’Alsace située au cœur de l’Europe n’a pas vocation à se refermer sur elle-même, mais au contraire à être le moteur d’une Europe fédérale dans laquelle les valeurs « nationalistes » seront de toute façon périmées. L’autonomisme n’est pas basé sur un rejet de la France, c’est un combat pour davantage de libertés, dans la tolérance et le respect de chacun.


2 / Concrètement ça se présenterait comment ?
 
  Nous sommes prêt à parier que lorsque l’Alsace aura obtenu   son autonomie, les gens se demanderont comment ils ont fait pour s’en   passer jusque là ! Fer’s Elsass propose dix mesures concrètes   qui constituent autant de points forts de notre programme : ces dix mesures   sont ici et vous permettent de vous faire votre opinion…

Nous sommes prêt à parier que lorsque l’Alsace aura obtenu   son autonomie, les gens se demanderont comment ils ont fait pour s’en   passer jusque là ! Fer’s Elsass propose dix mesures concrètes   qui constituent autant de points forts de notre programme : ces dix mesures   sont ici et vous permettent de vous faire votre opinion…


3 / Concrètement ça se présenterait comment ?

Parce qu’il s’agit de la meilleure solution aux problèmes actuels ! L’Alsace est reléguée au rang de simple province éloignée de Paris, et n’a bien souvent pas son mot à dire. Les exemples sont nombreux pour le prouver. (TGV, défense de Strasbourg capitale européenne, statut des frontaliers…) Cette situation empêche l’Alsace de se développer comme elle le souhaite, et d’apporter à ses habitants, réputés travailleurs et honnêtes, le bien-être et les libertés auxquels ils aspirent. Il ne faut pas comparer l’Alsace au reste de la France et se dire : « Finalement on a de la chance ! » Non ! Il faut nous comparer à nos voisins de l’espace rhénan auquel nous appartenons : Suisses, Badois, Luxembourgeois…Et là, la comparaison du niveau de vie est beaucoup moins flatteuse ! Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Etat apporte à l’Alsace bien moins que ce qu’elle ne lui (r)apporte (voir notre dossier)

D’autre part l’autonomie seule peut :

  • sauver notre identité (langue, culture, histoire…) qui n’a AUCUNE chance de survie en l’état.  
  • réconcilier les Alsaciens avec la politique. Sommes-nous réduits à choisir entre un escroc ou un facho ? Nous faisons le choix d’un parti alsacien, indépendant de tout état-major parisien, proche de la population et de ses préoccupations, ayant souvent recours à la démocratie locale comme en Suisse.  
  • préserver notre environnement en prenant les décisions que l’Etat français n’ose ou ne veut pas prendre (nucléaire, transports, solaire)  
  • assurer la dimension européenne de notre région et en premier lieu de Strasbourg  
 


4 / Sérieusement vous pensez que ça peut marcher ?
 
Mais oui !
Cela marche déjà un peu partout en Europe…sauf en France qui est encore à « l’âge de pierre politique » de l’Etat centralisateur. L’Allemagne, la Suisse : fédérations. L’Italie ? En passe de le devenir. L’Espagne compte 17 communautés autonomes, le Royaume-Uni accorde de larges libertés à l’Ecosse ou au Pays de Galle…Tous les pays européens reconnaissent l’existence de minorités sur leur territoire sauf la Grèce et la France !

De toutes les régions françaises, l’Alsace est la mieux placée pour accéder à l’autonomie, de fait de sa situation économique, de son dynamisme, de sa position stratégique. Le « Nouvel Economiste », magasine que l’on ne peut décemment pas suspecter de sympathie autonomiste, titrait il y a peu en couverture : « l’Alsace a les moyens de son autonomie » (n° 1159 du 15 au 28/09/2000)…Alors si même eux le disent, qu’attendons-nous ?


5 / Tout ça je suis d’accord mais alors la France va disparaître, et puis   comment va-t-on se comprendre si demain il faut parler breton à Rennes, basque   à Biarritz, alsacien à Strasbourg ?
 
  Ce sont là les arguments les plus courants des personnes sceptiques !   Tout d’abord ouvrez les yeux et regardez autour de vous…Les autres   pays sont toujours là, non ? L’Italie a-t-elle disparu depuis que   le Sud Tyrol est autonome ? La Suisse parce qu’on y parle français,   allemand ou italien selon les cantons ? Le Luxembourg parce qu’il a trois   langues officielles ? Ce n’est pas d’accorder des libertés   à certaines régions qui mettra en péril la France, c’est   justement de refuser de le faire ! Tout comme l’incapacité à   mener les réformes nécessaires. Le résultat est là   : la France est en déclin constant, les régions sont de plus en   plus révoltées par l’injustice du système centralisé.   Si c’est cela « l’exception française »…

Rendre à la langue alsacienne sa place par une reconnaissance   officielle n’empêchera jamais un francophone de se faire comprendre,   car le français restera parlé et compris par tous. Cela   relève de la paranoïa ! Refuser le bilinguisme, c’est   enterrer l’avenir de nos enfants, les empêcher de prendre part à   la construction européenne, leur fermer des portes…et des emplois   !

   


6 / Pourquoi ne pas se contenter des mesures annoncées par Raffarin ?
 
M. Raffarin semble un ardent « défenseur des Régions », cependant n’oublions pas trop vite que celui qui l’a placé là (Chirac pour ne pas le nommer) refuse toujours de signer la Charte Européenne des Langues Minoritaires, contre l’avis d’une majorité d’Alsaciens…

Au départ, les mesures annoncées allaient dans le bon sens mais restait à voir leur envergure concrète et à espérer que le « soufflet » ne va pas retomberait trop vite !

Malheureusement le soufflet est déjà en grande partie retombé ; lire nos articles dans la revue de presse et dans nos archives.

Les lois sur la décentralisation de 1982 n’ont, 20 ans plus tard, pas changé grand-chose. Tout juste si elles permettent à l’Alsace de gérer les trains et la construction des lycées… (Toujours pas la moindre trace d’une télévision régionale par exemple, un scandale ! Que font nos élus ? Rien !)

Fer’s Elsass estime donc qu’il faut aller plus loin. Le projet de loi prévoit semble-t-il un droit à l’expérimentation pour les régions volontaires. Pendant ce temps là nos élus ergotent sur une hypothétique fusion des institutions…Alors qu’ils devraient tous ensemble d’une même voix porter les revendications de l’Alsace.

Espérons que les élus alsaciens se réveillent afin que l’Alsace figure dans les régions-pilotes

 


7 / Dites, autonomisme ça ne rime pas un peu avec fascisme, extrémisme,   pangermanisme ?
 
  Surtout pas ! Fer’s Elsass est intransigeant sur ce point ! Ces idées   préconçues sur l’autonomie ont été savamment   entretenues en Alsace depuis la fin de la 2ème guerre mondiale afin de   détourner la population de ce concept et empoisonnent tout débat   sur ce sujet.

A) L’amalgame entre autonomisme et extrême-droite :
A propos du vote FN : Les Alsaciens se trompent de cible. Bien sûr ils   sentent que leurs libertés sont bafouées, qu’ils ne sont   pas maîtres « dans leur propre pays ». Ils ne veulent plus   des partis traditionnels, et ils ont raison. Mais les immigrés ne sont   pas les responsables! C’est l’Etat français le vrai fautif,   comme il l’est par exemple dans la montée de l’insécurité.   Si la Justice aujourd’hui est complètement dépassée   et manque de moyens, c’est bien la faute de l’Etat, non ?

La France est ingouvernable ? Gouvernons l’Alsace !

Quand au mouvement pseudo-régionaliste de Spieler & Cie (le MRA   nouvellement renommé Alsace d'Abord), il ne s’agit que d’un   piège grossier destiné à récupérer des voix,   la fusion récente entre le MNR et le MRA le démontre définitivement,   il s’agit d’un parti d’extrême-droite, point. Opposé   à l’autonomie d’ailleurs…Ce n’est pas comme cela   que l’Alsace va construire un avenir meilleur pour tous (voir notre article   ici pour plus de détails).

B) L’amalgame entre autonomisme et pangermanisme :
  Nous ne sommes absolument pas des nostalgiques de l’Alsace allemande.   Etre dirigé par Berlin au lieu de Paris, quel intérêt ?   Quant à prétendre que les autonomistes (ou les défenseurs   du bilinguisme) perçoivent des aides de l’Allemagne, heureusement   que le ridicule ne tue pas…


8 / Quelle est votre position sur l’Europe ?
 
  Fer’s Elsass est un mouvement résolument pro-européen, pour   la simple est bonne raison que l’Alsace est depuis toujours une terre   au cœur de l’Europe, et qu’elle s’est enrichie de nombreux   échanges au cours de son histoire.

A part l’Euro qui est une avancée formidable, l’Europe aujourd’hui   est en panne, le siège à Strasbourg est de plus en plus menacé.   Encore une fois, sans faire de sentiment anti-français, il faut bien   reconnaître que la France ne soutient pas tout son poids la capitale alsacienne   (souvent moins que l’Allemagne), et c’est bien lamentable. L’Etat   français est par ailleurs l’un des plus sanctionnés pour   non application des dispositions communautaires (c’est aussi l’un   des plus condamnés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme…)

La frilosité de nos hommes politiques, y compris alsaciens, exaspère   bon nombre de nos voisins européens. Récemment le Dr Wolfgang   Schäuble, un homme politique badois, membre du directoire de la CDU, a   courageusement lancé un plaidoyer pour un grand district européen   autour de Strasbourg. Une idée intéressante pour faire avancer   l’Europe ! (Lire son interview ici).

Cette idée semble enfin être prise à bras le corps par   les élus strasbourgeois, espérons que ce n'est pas un n-ième   serpent de mer...


9 / Comment puis-je vous aider ?
 
  L'objectif premier de Fer's Elsass est de rassembler les Alsaciens, pour revendiquer,   tous ensemble, notre culture, notre histoire, notre langue,... bref, notre particularité.
  A ce titre, Fer's Elsass est pour l'instant une association, et non un parti   politique. Cet engagement pourrait cependant parfaitement trouvé sa suite   logique sur le terrain de la politique !


10 / Quelle est votre position sur l’Europe ?
 
  En nous faisant connaître, en parlant de nos idées, de notre mouvement,   de notre site Internet autour de vous ! Le temps des complexes alsaciens est   révolu, disons haut et fort ce que nous pensons, il n’y a pas de   honte à vouloir l’autonomie, bien au contraire c’est une   preuve de clairvoyance!

En venant nous rencontrer ! Pour que nous bâtissions tous ensemble l’avenir   de l’Alsace, rejoignez-nous !

Vous pouvez aussi nous écrire pour nous soutenir et adhérer   à Fer’s Elsass ! Si chacun se dit : - « c’est bien,   continuez comme ça », mais que personne ne nous soutient, nous   n’irons nulle part. Il n’y a qu’ensemble que nous pouvons   arriver à quelque chose.

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Commentaires
A
Vous critiquez le fait que la France, contrairement à d'autres pays européens comme l'Allemagne que vous citez, soit un Etat centralisateur. Dans la section 8, vous trouvez au contraire qu'il n'y a pas de différence entre une Alsace allemande ou française. D'où contradiction.<br /> <br /> Je me permets d'ajouter qu'il existe une différence de taille entre une Alsace allemande et une Alsace française : à savoir que l'Allemagne n'aurait pas massacré la culture et la langue alsaciennes, puisque l'alsacien est un dialecte alémanique, comme les dialectes de Bade-Württemberg, qui eux sont toujours parlés couramment outre-Rhin ; tandis que la France, qui interdisait aux écoliers alsaciens de parler leur langue dans la cour d'école (si ce n'est encore le cas), n'a pas l'air de vouloir enrayer la disparition de l'alsacien qu'elle a si bien amorcée, comme vous le remarquez justement.<br /> <br /> Enfin, à la quatrième ligne de la section 9, vous utilisez un participe au lieu d'un infinitif.<br /> <br /> <br /> <br /> Güatan owa
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